

Pour vous ménager et faciliter votre vie quotidienne, de nouveaux réflexes pratiques peuvent être appliqués.
Pour vous ménager et faciliter votre vie quotidienne, de nouveaux réflexes pratiques peuvent être appliqués.
Tâches quotidiennes
Même si, dans la majorité des cas, la PR et la SPA sont des maladies de sévérité moyenne, compatibles avec une vie supportable, elles peuvent être invalidantes et gêner certaines personnes dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.
Néanmoins, la prise en charge de ces maladies a évolué, notamment grâce aux nouveaux traitements qui ont montré leur efficacité dans la récupération des capacités fonctionnelles. En plus du traitement médicamenteux indispensable pour contrôler l’activité de la maladie, plusieurs interventions permettent d’améliorer la vie quotidienne, en agissant sur la douleur, la fatigue et les déformations articulaires.
Les exercices physiques, proposés le plus souvent par un kinésithérapeute, permettent d’entretenir l’amplitude articulaire, d’améliorer la force musculaire, de prévenir l’enraidissement et les déformations et de réduire l’incapacité fonctionnelle.
La chaleur, le froid, les ultrasons ou l’électrothérapie peuvent soulager la douleur et la raideur, augmenter la flexion et restaurer la fonction physique.
L'utilisation d'un traitement médicamenteux permet de contrôler l'activité de la maladie et de réduire les dommages articulaires réduisant de façon concomitante la douleur et l’incapacité fonctionnelle et professionnelle.
De nombreux appareils peuvent vous permettre d'améliorer votre quotidien : ustentiles de cuisine, aides permettant de s'habiller, se laver ou se déplacer. Il est également recommandé d’aménager son environnement lorsque l’on souffre d’incapacité fonctionnelle importante et définitive.
L'éducation thérapeutique permet d'acquérir les mouvements qui protègent les articulations, d’établir des changements dans votre mode de vie, de vous adapter à la maladie et d’impliquer vos proches dans la prise en charge, le traitement et les répercussions de la maladie. N'hésitez pas à consulter un ergothérapeute.
En complément d'un traitement médicamenteux et de la kinésithérapie, la balnéothérapie peut réduire la fatigue, la douleur, et la raideur, améliorer la mobilité spinale, la fonction et le bien-être.l’incapacité fonctionnelle.
Une variété d'orthèses sont disponibles pour stabiliser ou soutenir les articulations, limiter l'amplitude du mouvement, prévenir les mouvements non physiologiques ou soulager les membres affectés. Demandez conseil à votre médecin.
Plusieurs interventions peuvent être utilisées en complément des techniques conventionnelles pour améliorer la capacité fonctionnelle et la douleur : l’acupuncture, les interventions psycho-éducatives, un régime alimentaire adapté.
Certains traitements nécessitent un suivi particulier.
Traitements
La prise en charge médicamenteuse est indispensable pour soulager les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde (PR) et la spondyloarthrite axiale (SPA), mais aussi pour améliorer la qualité de vie.
Comme pour toute classe de médicaments, il existe des effets secondaires à l'utilisation des traitements antirhumatismaux, particulièrement du fait de l'action intense de ces molécules sur divers processus immunologiques d'importance critique. Les effets secondaires à court et à long terme associés à ces traitements sont connus et, dans l'ensemble, leur profil de sécurité est acceptable, particulièrement à la lumière de l'efficacité de ces traitements et la gravité des maladies.
Dans la majorité des effets secondaires, une surveillance attentive ainsi que le dépistage, s'il est indiqué, permet de les gérer et/ou de modifier le traitement en cas de contre-indication. Au vu du grand choix de traitements actuellement disponibles, il convient de toujours considérer la balance bénéfices/risques, c’est-à-dire évaluer si les résultats positifs attendus de la prise du médicament sont plus importants que les aspects négatifs qui lui sont associés, notamment les effets secondaires et l’inconfort.
Les recommandations actuelles de prise en charge de la PR et de la SPA conseillent d’adapter le traitement aux caractéristiques individuelles du patient et de surveiller de près la réponse au traitement, afin de le modifier, si nécessaire. Le choix d'un traitement approprié doit se faire en concertation avec le médecin en se basant sur les données disponibles. Un patient qui connait bien sa maladie ainsi que les risques et les bénéfices de son traitement sera impliqué dans son suivi et saura orienter son médecin vers la stratégie thérapeutique qui lui convient le mieux.
Le risque de transmission est faible. Cela ne doit pas vous faire renoncer à avoir des enfants.
Génétique
La polyarthrite rhumatoïde (PR) et la spondylarthrite axiale (SPA) sont des maladies multifactorielles, avec une origine génétique et environnementale.
Dans la PR, la contribution des facteurs génétiques (aussi appelée héritabilité) est estimée à 20% environ pour la PR séropositive, et dans 60% des cas, elle serait due à des gènes situés dans la région HLA – une région comportant un nombre considérable de gènes impliqués dans la fonction immunitaire – mais également en dehors de cette région.
Dans cette région, le gène HLA-DRB1 constitue le facteur de risque génétique de PR le plus important identifié à ce jour.
Dans la SPA, les facteurs génétiques contribuent pour plus de 90% dans le déterminisme de la maladie et 90% des patients sont porteurs du gène HLA-B27. D’autres gènes de susceptibilité ont également été identifiés, aussi bien dans la région HLA qu’en dehors de cette région.
Aussi bien dans la PR que dans la SPA, les gènes de susceptibilité peuvent être présents sans que la maladie ne se manifeste et inversement. La transmission d’un des gènes de susceptibilité à l’enfant n’est donc pas une condition suffisante au développement de la maladie.
Celle-ci serait due également à des facteurs environnementaux ou à la présence d’autres gènes qui activeraient la maladie.
HLA ou Human Leucocyte Antigen est un complexe de gènes codant pour les molécules qui assurent la fonction de présentation de l’antigène et l’histocompatibilité (qui définit l’acceptation ou le rejet des greffes entre donneur et receveur différents)
PR séropositive : polyarthrite rhumatoïde caractérisée par la présence du facteur rhumatoïde et/ou des anticorps anti-CCP dans la sang
HLA ou Human Leucocyte Antigen est un complexe de gènes codant pour les molécules qui assurent la fonction de présentation de l’antigène et l’histocompatibilité (qui définit l’acceptation ou le rejet des greffes entre donneur et receveur différents)
La pratique d'activité physique est favorable et importante pour votre santé.
Activité Physique
EFFETS DU SPORT SUR LE CORPS
Si vous remarquez qu'un aliment provoque systématiquement des poussées, parlez-en à votre médecin.
Alimentation
Chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques, le régime alimentaire peut avoir un impact important sur les douleurs, les gonflements, les dommages articulaires et la qualité de vie.
Plusieurs régimes alimentaires ont montré une amélioration des symptômes chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, notamment le régime méditerranéen et le régime végétarien. Chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale, deux régimes ont montré des résultats positifs sur les symptômes de la maladie : le régime faible en amidon et le régime sans produits laitiers. Dans l’ensemble, ces régimes visent à éliminer les aliments qui stimulent l’inflammation et les allergènes au profit d’aliments qui ont montré des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, et immunomodulatrices.
Il est recommandé de consommer régulièrement des fibres alimentaires, de poissons gras riches en acides gras polyinsaturés – notamment les oméga-3 –, des légumes crus ou modérément cuits (beaucoup de salades et des légumineuses), des fruits de saison et des épices et herbes spécifiques tels que le curcuma ou le gingembre, et d’éliminer les allergènes et composants favorisant l'inflammation. Le patient doit éviter tout aliment transformé, le sel en grande quantité, les huiles, le beurre, le sucre et les produits d’origine animale. La supplémentation en probiotiques ou en vitamine D peut aussi aider à gérer les symptômes de la maladie.
Même si ces régimes alimentaires ne permettent pas de guérir la maladie, l’incorporation effective de ces aliments au quotidien peut aider à retarder la progression de la maladie et à réduire les dommages articulaires et la douleur.